Vue panoramique Dol©PAmiot

Balade urbaine : Dol La Mystérieuse

à Dol-de-Bretagne
4.3 km
Pédestre
Facile
  • Percez les secrets de cette ville, à travers un jeu de piste grandeur nature !
    Partez à l’aventure dans les ruelles pittoresques de Dol-de-Bretagne et retracez son histoire en 26 étapes : une balade qui vous fera voyager dans le temps !
Points d'intérêt
1 LE CHÂTEAU DE DOL ET LE PALAIS ÉPISCOPAL
À deux pas de la cathédrale, le "vieux Chastel" (Château de Dol) dont l'origine remonte au 11e siècle : véritable forteresse à l'intérieur du rempart, il devient au 14e siècle la résidence des évêques-comtes de l’évêché de Dol.
Transformé en collège puis rasé en 1885, il fut remplacé par un groupe scolaire puis collège technique jusqu’en 1983.
Le centre d'interprétation ‘Cathédraloscope’ vous emporte au temps des cathédrales : découverte de chefs-d’œuvre de compagnons bâtisseurs, vitraux et décors sculptés…
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2 LE ROI NOMINOË
Au 9e siècle Louis 1er Le Pieux, roi des Francs met à la tête des Bretons provisoirement soumis, un de ses chefs : Nominoë qui gouverne la région grâce à son prestige et à son inflexibilité. A la mort du roi Franc, Nominoë crée une nation bretonne forte et unifiée et érige l’Église de Dol en métropole religieuse de la Bretagne (en remplacement de celle de Tours jusqu’alors imposée par les Francs).
Nominoë donne à la Bretagne des frontières qui demeurent de nos jours : il est considéré comme le souverain de la Bretagne et père de la nation bretonne et la ville de Dol comme le berceau de sa royauté.
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3 LA CATHÉDRALE SAINT-SAMSON
Construite dans le plus pur style gothique d’influence normande, elle succède à un édifice roman incendié en 1203 par Jean sans Terre ; sa conception est novatrice et originale, c’est un des fleurons de l’architecture religieuse de Bretagne.
Dotée de 2 porches, d’un vaste chœur à chevet droit, d’un déambulatoire rectangulaire entouré de 10 chapelles latérales, elle présente un plan rare en France. De l’extérieur, c’est une demi-forteresse inachevée d’où l’on pouvait apercevoir l’ennemi s’approcher…
La Tour Sud (13e - 17e siècles) porte le beffroi et le campanile, la Tour Nord reconstruite à partir de 1520, est restée inachevée.

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4 LE MAUSOLÉE DE THOMAS JAMES
Situé dans la cathédrale, le mausolée de Monseigneur Thomas James est un monument funéraire de style Renaissance, c’est un des plus anciens de Bretagne. De fines et délicates sculptures des pilastres et des portiques représentent des candélabres, des enfants, des griffons, des oiseaux, des satyres et quelques chimères.
Avant de devenir évêque de Dol en 1482, Thomas James était en charge du gouvernement du Château Saint-Ange à Rome, il fut alors enthousiasmé par l’art italien. À sa mort en 1504, ses 2 neveux Jean et François James chanoines de Dol, font ériger ce mausolée inspiré de la Renaissance classique, en souvenir du séjour romain de leur oncle.
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5 LA GRANDE VERRIÈRE
Plus ancienne grande verrière de Bretagne, elle mesure 9, 50 mètres de haut sur 6, 50 mètres de large.
Datant de la fin du 13e siècle, elle a subi plusieurs restaurations du 16e au 19e siècle. La partie supérieure est composée d’une rosace à 6 trèfles, de 2 quatre-feuilles et de 4 trèfles.
La partie inférieure est composée de 8 ogives verticales et trilobées. Chacune d’elles est divisée en 6 médaillons carrés et historiés, constituant 48 médaillons au total.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, tous les vitraux furent démontés par crainte des bombardements ; c’est en 1951 que la Grande Verrière retrouve le chœur de la Cathédrale !
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6 LE PUITS DOUBLE DE LA CATHÉDRALE (INTERIEUR)
A proximité du grand porche de la cathédrale se trouve un puits qui procurait de l’eau au ‘quartier cathédral‘, son ouverture est située dans la chapelle du Crucifix.
Un puits situé dans une cathédrale est une disposition singulière ; 2 puits reliés par une galerie et alimentés par une même source, c’est à ce jour un cas unique !
Une tradition orale évoquant la présence de 2 puits, amène au déblaiement du puits extérieur en 1996 : un conduit, fermé par une dalle remonte sous la cathédrale. Il s’agit bien d’un second puits aboutissant dans la chapelle où vous vous trouvez et antérieurement nommée Chapelle du Puits. En 2009, le puits intérieur est ouvert.
Le puits intérieur était-il à vocation cultuelle ? Était-ce un site sacré, objet de superstitions et de rites ?
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7 LA PROMENADE DES REMPARTS - JULES REVERT
Sentinelle médiévale dressée aux portes de la Bretagne, la cité a connu de nombreux sièges et combats ; placée à proximité du château, la cathédrale est dotée de structures défensives témoignant de la puissance épiscopale et martiale de l’évêché.
La promenade située le long du rempart Nord de la ville n'était à l'origine qu'un cheminement, elle prend de l'ampleur lors de l'aménagement du chemin de fer. Un imposant monticule provenant des terres de creusement de la ligne donne à la promenade son envergure tout en formant une importante douve artificielle.
Véritable tour d'artillerie, la Grande Tour des Carmes date du 14e siècle, mais les fortifications remontent principalement au 13e, c’est la plus imposante de toutes les fortifications doloises.
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8 LE PUITS DOUBLE DE LA CATHÉDRALE EXTÉRIEUR
Situé à l’extérieur de la cathédrale, ce puits semble dater de la même époque (13e siècle) que l’édifice religieux. Le puits est relié, par une galerie souterraine dont le sol est à 11 mètres, à un autre puits beaucoup plus ancien ; son ouverture est située dans la chapelle du Crucifix : un puits situé près d’une cathédrale ou dans l’édifice même est une disposition singulière… c'est un cas unique en France !
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9 LA TRÉSORERIE
Au 16e siècle, le trésorier dispose d’un logement appelé la Maison de la Trésorerie : c’est un membre éminent du chapitre de Saint-Samson, son rôle est des plus importants car le chapitre est immortel du fait du remplacement de ses membres. Le trésorier et son service administratif appelé la fabrique gèrent les finances, entretiennent et réparent la cathédrale, paient les gages du sonneur de cloches et du sacristain, fournissent le pain et le vin pour les messes, répondent de l’argenterie et des meubles de la cathédrale, font blanchir tout le linge de l’église…
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10 LA RUE CEINTE
La rue Ceinte relie la cathédrale à l’artère principale de la ville ; elle était autrefois divisée en 2 parties : la rue Ceinte et la Rue de la Poissonnerie. La rue Ceinte aurait possédé une porte à chaque extrémité, c’est pour cette raison, qu’au Moyen Âge, elle a aussi été surnommée Le Cloître.
La rue possède encore d’anciennes demeures de chanoines, chantres, trésoriers et chapelains qui étaient au service de l’évêché de Dol ; le majestueux Manoir au Chantre (1668) situé à la limite des anciennes rues Ceinte et de la Poissonnerie, était la demeure du grand chantre (premier dignitaire, après l’évêque, du chapitre de Saint-Samson).
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11 LA RUE LEJAMPTEL
Autrefois nommée rue Étroite car dans sa partie haute la largeur de la rue n’était que de 4,20 à 6,20 mètres ! En 1866, la rue est élargie pour l’adapter à la circulation moderne.
Les demeures La Grisardière (12e et 13 siècles), l'Hôtel Grand' Maison et autres demeures à arcades, piliers et porches rappellent que l'on pouvait cheminer sous galerie, de haut en bas de la rue, à l'abri du soleil et des intempéries.
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12 L'ÉGLISE NOTRE-DAME ET LA HALLE MODERNE
L'ancienne église Notre-Dame remontait au 9e siècle, elle fut transformée en 1804 en halle aux viandes, grains et farines ; la flèche fut démolie en 1818, suivie de la tour en 1876 ; l’église fut entièrement démolie l’année suivante.
Une halle moderne de style Baltard qui conjugue le fer, la fonte et le verre fut érigée en 1880.

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13 LA PLACE CHATEAUBRIAND
Au Moyen Âge, cette grande place de la ‘Paroisse Notre-Dame’ connaissait une grande activité les jours de foire et de marché ; la Place du Champ à l’Avoir ou du Marché à l’Avoir accueillait le monde agricole (bétail et volailles).
Lors de la Révolution, la place est nommée Place du Champ-de-Mars avant de changer de nom à plusieurs reprises jusqu’en 1935, où est attribué définitivement le nom de Place Chateaubriand en hommage au grand écrivain qui étudia au collège de Dol de 1777 à 1781.
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14 LA RUE DES CARMES
La rue des Carmes aboutissait autrefois à la Porte Saint-Michel, l’une des 2 portes de la ville détruites en 1785.
Fondé en 1401, le Couvent des Carmes est à l’origine du nom de cette rue. A la Révolution, la chapelle est transformée en salle de réunion, puis en boucherie pour l’armée ainsi qu’en magasin jusqu’à sa démolition en 1804.
Les religieuses Bénédictines créent le Couvent des Bénédictines face au couvent des Carmes et demeurent à Dol jusqu’en 1792, date à partir de laquelle le couvent fut transformé en caserne et maison d’arrêt ; c’est aujourd’hui une école publique.
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15 ENCEINTE MÉDIÉVALE ET TOURS DE DÉFENSE
La ville de Dol a été créée au 6e siècle, mais c’est la célèbre Tapisserie de Bayeux qui révèle une motte castrale édifiée vers 1060. Au 13e siècle, une véritable enceinte fortifiée avec portes et fossés est constituée ; l’enceinte à la fin du Moyen Âge comprend 1500 mètres de courtine, 12 tours, 4 éperons et 2 portes d’accès à la cité.
Au 17e siècle, les tours sont comblées et des jardins y sont aménagés provoquant une importante dégradation des remparts ; il ne reste aujourd’hui qu’une partie des murailles et 7 des 12 tours. Certaines, comme la Tour des Carmes et la Tour de la Motte ont été restaurées.
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16 L’HÔTEL DU QUENGO
L’ancien hôtel particulier du Quengo, datant des 16e et 17e siècles se compose de 2 corps de bâtiments dont un est flanqué de 2 tourelles en encorbellement doté d’un toit en pyramide aiguë. Le jardin possède un vieux colombier cylindrique.
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17 LA PORTE NOTRE-DAME ET L’ANCIEN ÉPERON
Œuvre architecturale du 14e siècle puis renforcée pour mieux résister à l’artillerie, la Porte Notre-Dame était l’une des 2 entrées de la cité ; située à l’extrémité Ouest de la Grande Rue, elle débouchait sur un imposant éperon défensif de forme triangulaire dont l’actuelle Place Toullier a gardé l’empreinte. À partir de 1785, les portes de la ville disparaissent pour servir de carrières de pierres.
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18 LE BAS DE LA GRAND’ RUE
La disparition du château et de son enceinte au milieu du 19e siècle, bouleversent la physionomie de la rue : de nouvelles constructions apparaissent mais sont frappées d’alignement.
La rue présente peu de largeur alors que la circulation augmente du fait de l’arrivée du chemin de fer à Dol en 1864. Dès le début du 20e siècle, cette partie de l’artère principale est finalement annexée à la Grande Rue.
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19 LA RUE-PLACE
La Grande Rue présente ici une étonnante largeur rendant cet espace propice aux animations, foires et marchés. Depuis le Moyen-Âge, cette rue était occupée par des halles (au blé, à la viande, au poisson…), toutes ces halles-cohues furent démolies à la Révolution, rendant cet espace insolite.
Plus connue sous le nom de Fontaine Thoreau, La Fontaine publique fut érigée au 17e siècle mais elle disparaît à la Révolution. Elle fut symboliquement reconstituée en 1995 ; elle est représentative des différentes fontaines qui s’y sont succédées.
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20 L’HÔTEL GRAND-MAISON
Ici comme ailleurs, de nombreux propriétaires ont refusé au 19e siècle de maintenir le passage public que permettait la continuité des porches en fermant les arcades,faisant ainsi disparaître le passage sous galeries.
L’Hôtel Grand-Maison se distingue par 2 faits historiques :
Victor Hugo y descendit en 1836, écrivant que ‘Dol, n'est pas une ville, c’est une rue… grande vieille rue gothique, toute bordée de maisons à piliers point alignées qui font des caps et des coudes dans la rue, d’ailleurs très large… ‘,
La caravane funéraire de François-René de Chateaubriand s’acheminant vers Saint-Malo, fit halte à Dol où l’écrivain avait, dans son enfance, passé 4 années au collège : c’est dans la remise de l’Hôtel Grand-Maison que le corps de l’illustre écrivain passa une dernière nuit en Pays Dolois.
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21 LA MAISON DES PETITS PALETS
Cet ancien hôtel particulier constitue la plus ancienne maison romane de Bretagne et témoigne de l’essor que connut la ville aux 11e et 12e siècles : c’est un des rares spécimens de l’architecture civile du 12e siècle.
3 grandes arcades décorées reposent sur 2 piliers à chapiteaux sculptés et décorés. A l’étage, 2 baies, l’une avec une tête humaine sculptée, l’autre percée d’une petite fenêtre. En 1960, la demeure a retrouvé son aspect originel et ses grandes arcades dénaturées ont été rétablies grâce à une importante restauration.
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22 LES MAISONS À PANS DE BOIS
La Grande Rue de Dol possède un bel ensemble de maisons à pans de bois s’échelonnant du 15e au 17e siècle. Les pans de bois sont traités et enduits avec des couleurs naturelles et la polychromie est de rigueur !
Les maisons sur piliers-jambages apparaissent à partir du 15e et de la Renaissance, permettant ainsi aux commerçants d’exposer leurs articles sous un porche, l’encorbellement améliore également la protection contre le soleil et les intempéries.
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23 LA GRANDE RUE DES STUARTS
Le fondateur de la maison des Stuarts était Walter Fitzalan (nom anglicisé de Fils-Alain ou Fitz-Alain), arrière-petit-fils d'Alain Dapifer, Sénéchal de Dol, combattant de la bataille d'Hastings (1066).
Walter servit le roi David Ierd'Écosse (1124-1153) puis devint grand Sénéchal royal (Stewart of Scotland) ; à sa mort en 1177, le titre de Stewart passa de père en fils puis devint un nom de famille, francisé en Stuart.
Les Stuarts donnèrent leur nom à une dynastie de souverains qui régnèrent sur l’Ecosse entre 1371 et 1714 ainsi que sur l’Angleterre, l'Irlande et le Pays de Galles.
C’est en souvenir et en honneur du Sénéchal Dolois et des origines de la famille des Stuarts que la Grande Rue reçut la dénomination de Grande Rue des Stuarts en 1967.
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24 LES FOURCHES PATIBULAIRES ET LA CROIX-AUX-PIGEONS
4 poteaux en pierre sur lesquels reposaient des poutrelles en bois, constituaient Les Fourches Patibulaires (ou Carrée). Ici s'exerçait le droit de Haute Justice à Dol, c’était le lieu des exécutions capitales par strangulation.
Le jour de l’exécution, le condamné et la garde, suivis du peuple, formaient une procession qui se dirigeait lentement vers le lieu du supplice. En 1790, le Procureur de la commune fit démolir les piliers de la Vergue, ou Carrée.
La grande croix de pierre nommée La Croix aux Pigeons était placée entre les cohues à la viande et au poisson, face au n° 12 de l'actuelle rue Lejamptel. C’est en ce lieu qu’étaient vendus les volatiles.
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25 LE MENHIR DU CHAMP DOLENT
Planté sur un plateau dominant, le Menhir du Champ Dolent se dresse depuis le début du Néolithique* ; la stèle dont la masse avoisine les 120 tonnes, a été récupérée dans un gisement de granit distant de 4 km. Haute de 9,30 mètres pour une circonférence maximum de 8,70 mètres, elle fait partie des plus grands monolithes connus dans le Massif Armoricain.
*Néolithique en Bretagne (-5 000 ans à – 2 200 ans avant J.C.)
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26 LA GARE DE DOL
L'arrivée du chemin de fer à Dol bouleverse l'aspect de la ville par la création de boulevards et la multiplication d’habitations, qui relient la ville ancienne à de nouveaux quartiers.
La gare de Dol et la ligne Saint-Malo - Rennes sont mises en service en 1864, le tronçon d'Avranches à Dol en 1878 et la ligne Lison - Lamballe fin 1879.
En 2005 l'arrivée du TGV sauve la ligne et la gare est restaurée. Depuis juillet 2017, Dol est seulement à 2 heures 15 minutes de Paris.
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