Nautisme sur la Vilaine
©Nautisme sur la Vilaine|Thomas Crabot
ExpérienceÀ vélo sur les bords de la Vilaine

A vélo sur les bords de la Vilaine

Etangs, forêts, falaises de schiste rouge, chemins secrets… À quelques kilomètres seulement au sud de la capitale bretonne, la vallée de la Vilaine étonne. Tant par son paysage diversifié que par la multiplicité des activités qui y sont proposées. Canoë-kayak, paddle, rando à pied, à cheval ou encore excursion à vélo… Idéal pour une sortie à la journée !

Sofia et Tom sont d’authentiques urbains. Lui est originaire d’un petit village au nord de Rennes. Quant à elle, c’est une Lyonnaise pure souche.Tous deux adorent s’échapper de leur quotidien pour des aventures en pleine nature. Des planches de surf, des vélos… et c’est l’évasion. Mais en ce début d’automne, le temps fait grise mine. Alors on occupe le temps comme on peut chez les beaux-parents. BD, jeux de société et canapé…

A moins que le papa n’ait une idée : « Je ne sais pas… Vous pourriez prendre les vélos et remonter la Vilaine ? Il y a plein de choses à faire de ce côté. Je pense par exemple aux étangs d’Apigné, le bois de Cicé ou encore à la boucle des falaises du Boël. C’est vraiment dépaysant et la météo annonce des éclaircies pour l’après-midi. » En un instant, le visage de Tom s’illumine. Les souvenirs affluent à la surface. Et pourquoi pas ? « Le halage nous appelle. En selle Sofia ! »

CAP AU SUD, SUD-OUEST

Tom s’empresse de vérifier les vélos, de charger les itinéraires sur son téléphone portable, et s’occupe de l’eau et du ravitaillement. 9 H. Il est grand temps de partir. Sofia et Tom laissent derrière eux le mail François Mitterrand et empruntent le pont Robert Schuman au niveau du jardin de la Confluence pour rejoindre le quai d’Auchel.

Puis place au chemin de halage. Sofia s’extasie : « C’est fou, on vient tout juste de sortir de la ville et le paysage est déjà complètement différent. » Tom, placide : « Et encore tu n’as rien vu. Ce n’est que le début. Du côté du moulin du Boël, c’est lunaire et après, l’environnement est toujours plus sauvage. » À peine le temps de se réchauffer que voilà les étangs d’Apigné. « On s’arrête du côté de la plage pour prendre un café ? » « Excellente idée ! »

LE BOËL, PAS BESOIN D’APPORTER DE L’EAU À SON MOULIN

Coup de pédale après coup de pédale, irrémédiablement, le décor change. Marais et étangs sont désormais omniprésents. Jusqu’au niveau de Pont-Réan. « L’été, c’est un spot idéal pour s’initier au stand up paddle ou pour faire du canoë, » commente Tom. « La dernière fois que je suis venu dans le coin, il y avait même des Vélo-Nautik. J’avoue, la forme est assez étrange. Mais pour faire une petite balade sur l’eau, c’est assez sympa et le prix est raisonnable ! »

L’heure du déjeuner approche. « On se pose où on enchaîne ? » « On continue, on fera une pause pour déjeuner au moulin du Boël. Et si t’as encore des jambes, on pourra emprunter le sentier de grande randonnée. En direction du Hyaume à Laillé. C’est le point culminant et la vue sur la rivière et les vallons est juste spectaculaire. » L’espace naturel tient toutes ses promesses. « C’est vraiment étrange cette pierre de couleur violette et, en même temps, j’adore ! »

UNE COURBE ET DEUX ESPACES NATURELS PROTÉGÉS

Direction Bourg-des-Comptes, maintenant. Toujours un peu plus au sud. Là, dans un méandre bien marqué, deux espaces naturels attendent paisiblement nos cyclotouristes. Tom se transforme à nouveau en guide : « C’est étonnant ! D’abord, tu as une gravière où on venait s’approvisionner en sable jusque dans les années 80 grâce, d’abord au cheval puis à de petits wagonnets sur rail. Aujourd’hui, c’est surtout un havre de paix pour des espèces protégées comme les passereaux. Et plus loin, tu as un deuxième site où on trouve des cyprès chauves de près 40 m de haut qui viennent de Floride et qui ont plus de 200 ans. » Évidemment, ça ne ressemble pas le moins du monde à l’environnement de la capitale des Gaules. Sofia est sous le charme. Étourdie mais à peine fatiguée par cette sortie de 30 km rapidement avalée.

Mais à l’heure de rebrousser chemin, c’est la catastrophe. Tom a crevé. « Rassure-toi, ce n’est pas grave. On va prendre le train pour Rennes à la Halte SNCF de Guichen. Ce n’est vraiment pas très loin. »

FICHE PRATIQUE

  • Modes de transport : Vélo, activités nautiques à Pont-Réan, train (éventuellement).
  • Budget :
    • Location d’un canoë, kayak, stand up paddle ou Vélo-Nautik à Pont-Réan : 13 € par personne (du 1er mai au 30 septembre).
    • Train de la halte SNCF de Guichen à Rennes : de 8 à 30 €.
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