Une journée d’exception à Châteaugiron

À LA DÉCOUVERTE DE CHÂTEAUGIRON

10 H 30. Fin de la visite. Les enfants en ont pris plein les yeux. Ils ont particulièrement apprécié la visite du centre d’art Les 3 Cha. Normal, ce n’est pas tous les jours que l’art contemporain se met à leur niveau. Et tout ça pour 4 € seulement par personne.

« Allez, c’est mercredi, razzia sur les croissants à la boulangerie ! » Maintenant que la petite équipe a repris des forces, il est temps de passer au plat de résistance de la matinée : le géocaching. L’aventure dure approximativement 1 heure. Et pour y participer, il suffit d’un téléphone portable, de quoi noter et de suivre les consignes de Korry Gan et de l’Historienne. D’énigme en énigme, vous remonterez l’histoire de Châteaugiron, arpenterez ses ruelles, découvrirez son patrimoine comme sa médiathèque ou ses maisons à pan de bois… et saurez répondre à des questions cruciales comme de savoir combien il y a de chats sculptés sur le clocher de l’église Sainte-Madeleine. Allez, tout le monde a l’estomac dans les talons, il est grand temps de passer à table.

« JE SUIS SÛR QUE TU AS ENCORE OUBLIÉ LES CORNICHONS ?! »

Direction l’étang de Châteaugiron. Nous jetons notre nappe au pied du château. La vue est exceptionnelle. L’atmosphère paisible. On a peine à croire que nous sommes à 10 min seulement à pied du centre-bourg. En pleine nature. Je déballe les victuailles. Plus d’enfants. Elles ont disparu. En même temps que le paquet de chips. Rapide tour d’horizon. « Ne t’inquiète pas, elles sont à l’aire de jeux. On va pouvoir déjeuner tranquille ».

« Pour démarrer l’après-midi, on pourrait aller à l’espace naturel La Glaume. C’est une zone humide. Si on a de la chance, on peut voir des bécassines des marais, des bergeronnettes des ruisseaux ou des canards cendrés. Il y a même des moutons de race avranchin qui pâturent. »

« ON AVAIT DIT PAS DE PLONGEON…»

« Allez les enfants, la piscine nous attend ! » On reprend le bus. Pas le temps de vérifier l’équipement, nous sommes déjà arrivés. On se motive, encore 500 m de marche et on sera dans l’eau. Bassin ludique, intérieur comme extérieur, lignes de nages, bain à remous, sauna, hammam… La petite famille s’éclate. Ça chahute gentiment. « On avait dit pas de plongeon à côté de maman ! » L’armistice est signé autour d’un goûter chocolaté. A côté de nous, un groupe de jeunes enfants handicapés s’initie aux plaisirs de la natation. Fin de la baignade.

17 H 40, on aperçoit le bus. Cheveux mouillés, les crevettes ne se font pas prier pour s’installer. On roule. Domloup, Chantepie, … « T’as vu ? Dans l’autre sens le car passe par Piré-Chancé. On pourrait le prendre une prochaine fois pour aller visiter le Château des Pères et son parc de sculptures. »

CHÂTEAU DES PÈRES : QUAND LA CULTURE PREND UN BAIN DE NATURE

L’endroit est surréaliste. A tel point qu’on ne sait pas où donner de la tête. Imaginez un château du 18e, un parc de 31 hectares… Et des sculptures plantées tout autour d’un chemin de ronde de près de 2 km. Michel Audiard, Francis Guerrier, Christophe Charbonnel, Vilaine Dejoie Robin, Sylvie Icher, Remou, Nicolas Lavarenne… La liste des artistes exposés a de quoi donner le tournis. Quoi qu’il en soit, elle donne aujourd’hui le sourire à Jean-Paul Legendre, l’ex-patron du groupe de BTP éponyme qui a entrepris dès 2011 de partager sa passion en créant un lieu ouvert au public et entièrement gratuit. Tables de pique-nique, restaurants, tables dans les arbres… Il y a même un hôtel en forme d’arbre. Et ça marche. Avec 60 000 visiteurs, le Château des Pères est le 4e site le plus fréquenté en Ille-et-Vilaine.