Peintre sur le sentier des DouaniersPeintre sur le sentier des Douaniers
©Peintre sur le sentier des Douaniers|Clara Ferrand Wild road & Vanessa Martin Cashpistache
Culture et patrimoine

LES GRANDS VISAGES BRETILLIENS

L’Ille-et-Vilaine, terre d’inspiration et de talents

Découvrez les grands visages qui ont marqué l’Ille-et-Vilaine, des chevaliers les plus valeureux aux écrivains les plus inspirés, en passant par les artistes et les femmes engagées. Parcourez les pages d’histoire en visitant les demeures où ces hommes et femmes illustres ont façonné leurs œuvres.

De preux chevaliers

Le Roi Arthur

Roi des deux Bretagnes

Le Roi Arthur, connu aussi sous le nom d’Arthur Pendragon, est une figure mythique et légendaire entourée de mystères. La légende arthurienne, ancrée dans l’imaginaire collectif, trouve en Ille-et-Vilaine un écho tout particulier. C’est dans les bois enchantés de la forêt de Brocéliande que se seraient déroulées les aventures du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde. Bien que la localisation précise des lieux évoqués dans les romans arthuriens soit sujette à débat, de nombreux sites d’Ille-et-Vilaine sont aujourd’hui liés à ces légendes. La Fontaine de Barenton est souvent présentée comme le lieu où la fée Viviane aurait emprisonné Merlin. D’autres lieux, tels que le Val sans retour, évoquent un passé mystérieux et féerique, attirant chaque année de nombreux visiteurs en quête d’émotions et de magie.

Bertrand du Guesclin

Le Dogue noir de Brocéliande

Bertrand du Guesclin, figure emblématique de la Bretagne, a laissé une empreinte indélébile en Ille-et-Vilaine. Son nom est étroitement associé à la Tour du Guesclin à Grand-Fougeray, un donjon médiéval qu’il conquit par une ruse célèbre. Cette forteresse, aujourd’hui classée monument historique, témoigne de son habileté militaire et de son rôle dans la guerre de Cent Ans.
En 1357, il est adoubé chevalier par le chevalier Alacres de Marès au château de Montmuran, situé sur la commune des Iffs. Il prend alors pour devise « Le courage donne ce que la beauté refuse » et devient celui que les Anglais vont craindre : Le Dogue noir de Brocéliande.


Des explorateurs et corsaires intrépides

Jacques Cartier (1491-1557)

Le découvreur de Saint-Laurent

Jacques Cartier, figure emblématique de l’exploration maritime française, est indissociable de l’histoire de Saint-Malo. C’est depuis cette cité corsaire que ce navigateur audacieux a pris la mer à plusieurs reprises au XVIe siècle, mandaté par le roi François Ier pour explorer de nouvelles terres. Lors de son premier voyage en 1534, il a atteint le golfe de Saint-Laurent, ouvrant ainsi la voie à la colonisation française en Amérique du Nord.

Aujourd’hui encore, la ville de Saint-Malo conserve la mémoire de ce grand explorateur, et de nombreux lieux évoquent son aventure : le Manoir Jacques Cartier, qui abrite un musée retraçant ses voyages, ou encore la statue qui lui est dédiée sur les remparts.

René Duguay-Trouin

Corsaire et Amiral de la Marine française

René Duguay-Trouin, célèbre corsaire et amiral français, est une figure emblématique de la cité corsaire. Né à Saint-Malo en 1673 et issu d’une famille d’armateurs malouins, il s’est illustré par ses exploits maritimes pendant la guerre de Succession d’Espagne, devenant l’un des plus célèbres corsaires de l’histoire française.

Pour découvrir l’héritage de Duguay-Trouin, les visiteurs peuvent se rendre à l’Hôtel de Ville où trône sa statue, flâner dans les remparts qui ont vu partir ses navires et retracer les grandes heures de la marine malouine. Les amateurs d’histoire pourront également explorer les fortifications de la ville, témoins de son passé maritime et militaire.

Robert Surcouf

Le tigre des mers

Né à Saint-Malo le 12 décembre 1773 et mort dans la même ville le 8 juillet 1827, Robert Surcouf est un corsaire français qui s’est illustré pendant les guerres de la Révolution française et de l’Empire.  Il s’illustre rapidement par ses audaces et ses victoires navales. Tout comme Duguay-Trouin, Surcouf a fait de Saint-Malo son port d’attache et a contribué à forger la renommée de cette cité.  Surnommé le « Roi des corsaires », il est considéré comme l’un des plus grands corsaires de l’histoire.

En arpentant les rues de Saint-Malo, on ne peut s’empêcher d’imaginer ce jeune garçon rêvant d’aventures maritimes, avant de devenir l’un des corsaires les plus redoutés de son époque. Son héritage est toujours présent dans la ville, et de nombreux lieux évoquent sa mémoire.

Robert Surcouf a incarné à la perfection la devise de sa ville : « Ni Français, ni Breton, Malouin suis« . Guidé par une ambition dévorante et une volonté de fer, il a fait de la mer son royaume et de Saint-Malo sa patrie.

Un célèbre marin a fini sa carrière
Il est dans le tombeau à jamais endormi
Les matelots sont privés de leur père
Les malheureux ont perdu un ami

écrit en épitaphe sur son tombeau du cimetière de Rocabey

Des écrivains et des poètes de talent

François-René de Châteaubriand (1768-1848)

L’Enchanteur

François-René de Chateaubriand, figure emblématique du romantisme français, a marqué la littérature du XIXe siècle par son style et ses descriptions envoûtantes. Ses œuvres, notamment les Mémoires d’outre-tombe, René ou encore Atala témoignent d’une écriture riche et d’une sensibilité à fleur de peau. Il est également connu pour son engagement politique et ses réflexions sur la religion.

Né à Saint-Malo en 1768, il puise en Bretagne son inspiration pour bon nombre de ses œuvres. Son enfance et sa jeunesse se sont déroulées en grande partie à Combourg, dans le château familial, où il a développé une sensibilité à la nature et à l’histoire. C’est aujourd’hui un musée consacré à sa vie et à son œuvre.
Né et enterré à Saint-Malo, Chateaubriand est profondément attaché à sa ville natale. Son tombeau, situé sur l’îlot du Grand Bé et accessible à marée basse, est un lieu de pèlerinage pour les amoureux de la littérature.

Victor Hugo

Fine fleur de la littérature

Si Victor Hugo n’a pas vécu en Ille-et-Vilaine, le département a profondément marqué son imaginaire, et en particulier la ville de Fougères. En 1831, Victor Hugo rencontre Juliette Drouet, native de Fougères et actrice. Leur relation amoureuse, qui dura plus de cinquante ans, a été marquée par une grande intensité et une profonde complicité. L’influence de Fougères sur l’œuvre de Victor Hugo est indéniable et, aujourd’hui encore, la ville perpétue le souvenir de cette union avec le Centre Culturel Juliette Drouet et le théâtre Victor Hugo.

A Dol-de-Bretagne, devant l’Hôtel Grand Maison, se trouve une plaque commémorant le séjour en ces lieux de Victor Hugo et Juliette Drouet, en 1836.

La nature sauvage bretonne, la mer, les légendes celtiques… sont autant d’éléments qui ont trouvé écho dans ses romans et ses poèmes. Son roman Quatrevingt-treize, publié en 1874, évoque la chouannerie, en évoquant succinctement la forêt de Brocéliande ainsi que deux chefs chouans de la région de Paimpont.


Des femmes engagées

Anne de Bretagne

Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne puis reine de France par deux mariages successifs, a laissé une empreinte indélébile sur l’histoire de Rennes. Née en 1477, elle a joué un rôle central dans l’union de la Bretagne à la France, marquant ainsi un tournant majeur dans l’histoire politique et culturelle de la région.

Sous son règne, Rennes, capitale du duché de Bretagne, a connu une période de prospérité et de développement. La ville s’est affirmée comme un centre politique, économique et culturel de premier plan. De nombreux édifices et institutions rennaises témoignent de cette époque florissante. Aujourd’hui encore, la mémoire d’Anne de Bretagne est vivace à Rennes. Son nom est associé à plusieurs lieux emblématiques de la ville.

La Dame Union

Rennes fut le témoin de deux destinées opposées d’Anne de Bretagne. C’est dans la cathédrale rennaise qu’elle fut promise à Maximilien d’Autriche, un mariage qui aurait maintenu l’indépendance de la Bretagne. Mais le siège de la ville par Charles VIII la contraignit à changer ses projets. Son union avec le roi de France, célébrée à Langeais, transforma Rennes en un lieu symbolique de cette union politique. Le mariage est finalement célébré en toute discrétion le 6 décembre 1491 et la Duchesse Anne sera finalement sacrée et couronnée reine de France à Saint-Denis en 1492.

Marie de Rabutin-Chantal

Madame de Sévigné

Au cœur de la campagne bretonne, le château des Rochers-Sévigné semble avoir conservé l’empreinte de son illustre propriétaire. C’est le lieu où Marie de Rabutin-Chantal, la célèbre Marquise de Sévigné, a passé une grande partie de sa vie. C’est ici qu’elle a écrit une grande partie de sa correspondance, où elle évoquait avec tendresse les paysages environnants, les plaisirs simples de la vie à la campagne et les événements de la cour. Ces lettres offrent ainsi un aperçu unique de la société française du XVIIème siècle. Le château des Rochers Sévigné est aujourd’hui ouvert au public.

Sidonie-Gabrielle Colette

Colette

L’écrivaine française célèbre pour ses romans sensuels et ses nouvelles délicates, est davantage associée à la région parisienne et à la Côte d’Azur. Pourtant, un lien inattendu unit l’auteure de « Le blé en herbe » à la petite commune bretonne de Saint-Coulomb.

Colette a possédé une propriété à Saint-Coulomb entre 1910 et 1926. Ce domaine, situé en bord de mer, lui servait de refuge et d’inspiration. On peut imaginer Colette, flânant sur la plage des Chevrets ou l’Anse du Guesclin, se ressourcer et trouver ainsi l’inspiration pour ses futurs romans.

Andrée Récipon

Née en 1885, Andrée Récipon hérite d’un château à Laillé. Dès la Première Guerre mondiale, elle se dévoue comme infirmière. Après l’Armistice de 1940, elle  répond immédiatement à l’appel du Général de Gaulle et rejoint la Résistance, transformant son château en un refuge. Membre active de plusieurs réseaux, elle cache des aviateurs alliés, des résistants et des réfractaires au S.T.O (Services du travail Obligatoire en Allemagne). Arrêtée, elle parvient à s’échapper et poursuit son combat jusqu’à la Libération.

Après la guerre, elle revient à Laillé devient conseillère municipale,en consacrant sa vie à aider les victimes de la guerre. Décédée en 1956, elle est reconnue comme une héroïne de la Résistance. En 1959, une stèle est inaugurée dans la forêt de Teillay à sa mémoire.


Des artistes inspirés

Isidore Odorico

Une famille de mosaïstes

Les Odorico, une famille d’artisans mosaïstes italiens, ont laissé une empreinte indélébile sur le paysage urbain bretillien, et en particulier rennais. Arrivés en Bretagne au XIXe siècle, ils ont rapidement fait de Rennes leur nouveau foyer et ont déployé leur talent dans la création de mosaïques qui ornent encore aujourd’hui de nombreux édifices.

C’est Isidore Odorico, né à Rennes en 1893, qui a véritablement propulsé la renommée de la famille. Issu d’une lignée d’artisans, il a suivi les traces de son père et a fait de la mosaïque son art de vivre. Aujourd’hui encore, leurs œuvres sont omniprésentes à Rennes ; on les retrouve sur les façades des immeubles, dans les halls d’entrée, dans les églises, et l’étincelante piscine Saint-Georges. Leurs mosaïques ont contribué à donner à la ville un caractère unique et un charme indéniable.

Mathurin Méheut

Un artiste aux multiples talents

C’est à Rennes que le jeune Mathurin Méheut se forme à l’école des Beaux-Arts, la ville lui offrant un cadre propice à l’épanouissement de son talent.

Les paysages de Bretagne, ses habitants, ses traditions et ses légendes ont toujours été une source d’inspiration pour Mathurin Méheut. Il a représenté avec une grande sensibilité la vie des marins, des paysans et des artisans, capturant l’âme des Bretons. Ses toiles, souvent empreintes d’un réalisme poétique, témoignent d’un profond attachement à ses racines.

Les toiles de Mathurin Méheut et d’Yvonne Jean-Haffen, à la fois œuvres d’art et outils pédagogiques, embellissent les locaux de la faculté de géosciences de l’Université de Rennes. Elles sont régulièrement présentées au public lors de manifestations culturelles.

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